Le FAUCIGNY TIRE SON NOM d'un château qui, situé à quelques kilomètres en aval de Bonneville, a servi à qualifier ses premiers occupants -les Sires de Faucigny- et leurs possessions.
Cette province, recèlant le plus haut sommet d'Europe avec le Mont-Blanc (4810 m) et le gouffre le plus profond du monde avec le Jean-bernard à Samöens (- 1490 m ), étale un paysage varié qui va des eaux calmes des petits lacs glaciaires aux reliefs tourmentés presque innaccessibles des cimes qui accueille l'agriculteur, l'artisan, le promeneur, l'alpiniste, le skieur...

Au XVIIIe siècle, cette région montagneuse que l'on croyait habitée par des sauvages et hantée par le diable a surpris les "premiers touristes". Ils y ont trouvé des glacières enormes, des sites grandioses, des gens honnêtes, épris de liberté point stupides, pragmatiques et parfois très cultivés.

Aujourd'hui encore, l'habitant et le voyageur aiment cette montagne ou la craignent, applaudissent aux prouesses des agriculteurs ou se moquent de leurs traditions archaïques, acceptent l'extension touristique ou la contestent, admirent la spécialisation industrielle ou la déplorent, se sentent fiers du réseau de communications ou condamnent ce carrefour international... tant et si bien que le Faucigny est une province savoyarde sur laquelle, tout à tour, souffle le vent de la contestation et brûle le feu de la passion; ce qui la rend surprenante et fascinante.

A cheval sur le 46° de latitude Nord, donc en zone tempérée, mais éloigné des mers et des océans, le Faucigny a un climat général fortement continental, parfois très rude, qui se modifie selon le relief et l'exposition en une multitude de micro-climats locaux ayant des traits encore accentués par la présence ou l'absence de vents tels la bise, le vent d'Ouest, le vent du Sud, la brise du matin, le vent des glaciers... Ici les précipitations sont abondantes puisque les montagnes arrêtent les nuages : pluie en été et en automne, neige en hiver; soit environ, en moyenne, 1,20 m d'eau par an et 2 mètres de neige à 700 m d'altitude.

• l'Avant-pays, des portes de Genève à Bonneville, plaine essentiellement agricole, qui s'ouvre sur le Chablais et pénètre au coeur de la province tout en drainant, au Nord, la Menoge.
  
• la Cluse-d'Arve, de Bonneville à Sallanches, véritable trouée dans les Préalpes séparant celles du Chablais et du Giffre de celles des Bornes; zone fortement industrialisée.
• la vallée du Borne, de Bonneville à Entremont, autre véritable percée dans ce massif préalpin, seule voie ce communication du Faucigny vers les stations du Petit Bornand et du Grand Bornand et la vallée de Thônes.
• la vallée du Giffre, de Marignier au Cirque du Fer- à-Cheval, qui au passage reçoit les eaux du Risse et qui délimite les Préalpes du Chablais de celles du Giffre; elle essaie de diversifier son activité économique.
• l'extrémité Nord du Sillon Alpin, ou seuil de Megève, met en communication le Val d'Arly et la plaine de Sallanches. Cette région agricole se tourne vers le tourisme.
• le Val de Bon Nant-Montjoie, agricole et touristique, il débouche sur la zone très industrielle de Chedde et abrite la seule station thermale de la province: Saint Gervais les Bains
• le Val de Chamonix où l'agriculture a quasiment disparu pour faire place au tourisme d'été et d'hiver. Les hautes montagnes chères aux alpinistes voient à leurs pieds les glaciers de Bionnassay, des Bossons, d'Argentière et la majestueuse Mer de Glace. Il communique par le col des Montets avec Vallorcine et la Suisse.